jeudi 17 septembre 2009

Les Bases militaires Etats-uniennes en Colombie

Lancés et conclus pendant l’été, des accords entre les gouvernements états-unien et colombien, visent à accroître la présence militaire des soldats états-uniens ainsi que leur capacité d’intervention dans ce pays qui est déjà troisième tributaire au monde en termes de coopération militaire états-unienne après l’Israël et l’Egypte. Tenus secrets vis-à-vis du public et même du propre parlement colombien, l’objectif officiel de ces nouveaux accords serait de renforcer la lutte contre le « trafic de drogues et le terrorisme ». Cependant, diverses informations distillées par les gouvernements concernés nous permettent d’en apprendre un peu plus :

- La Colombie « mettrait à disposition » des militaires états-uniens, sept de ses bases réparties à travers tout le pays, aussi bien navales qu’aériennes pendant une période d’au moins dix ans.

- Les Etats-Unis maintiendraient l’immunité des soldats, ou de tout autre fonctionnaire états-unien vis-à-vis des cours de justice colombiennes, une mesure similaire à celle qui est actuellement imposée au gouvernement irakien et qui, dans les faits, se traduirait par une totale impunité. Rappelons au passage que, par principe, les États-Unis refusent que leurs militaires soient jugés dans tout autre pays que le leur et n'acceptent pas de les extrader. Pour cette raison, ils n'ont pas signé le traité instituant la Cour pénale internationale (CPI).

- L’armée états-unienne pourrait effectuer des opérations depuis le territoire colombien vers des pays tiers. Un rapport du « Air Mobility Command » dénommé « Global en route strategy » mentionne par ailleurs la possibilité de « couvrir pratiquement la moitié du continent avec un avion de type C-17 sans avoir besoin de refaire le plein » depuis la base de Palanquero, une des sept bases « mises à disposition ».

D’une part, les gouvernements états-unien et colombien font fi des protestations des mouvements sociaux et pro-paix en Colombie qui s’appuient sur l’article 173 de la Constitution pour rejeter cet accord néfaste à la souveraineté du pays (celui-ci interdit la présence permanente de troupes étrangères), et qui se basent surtout sur le bilan catastrophique de la guerre menée en Colombie avec des milliers d’assassinats perpétrés par l’armée colombienne, dégradation des conditions de vie des plus pauvres, plus de 4 millions de déplacés internes, etc. Mais surtout, les gouvernements états-unien et colombien prétendent que cet accord, strictement bilatéral, ne concerne que les deux nations souveraines. Les tristes précédents parsemant l’histoire du continent et ses relations avec le « grand frère » du Nord nous rappellent que de telles bases servent le plus souvent de rampe de lancement pour attaquer d’autres nations latino-américaines dont les choix de politiques, économiques et sociales divergent des intérêts des Etats-Unis. Citons par exemple la base de Soto Cano au Honduras qui avait servi de point de départ pour attaquer Cuba au début des années 60 et le Nicaragua au début des années 80.

Les différents éléments évoqués plus haut nous permettent de conclure que la prétendue lutte contre le narcotrafic et « le terrorisme » ne sert que de prétexte, uniquement dans le but d’accroître le réseau de plus de 800 bases états-uniennes qui existe déjà à travers le monde, ce dernier visant à contrôler et à intimider (jusqu’au passage à l’acte) tout pays qui voudrait sortir de la sphère d’influence états-unienne. Cet accord, inévitablement, poussera les autres nations sud-américaines vers une course croissante à l’armement.


POUR QUE L’AMERIQUE LATINE
SOIT UN TERRITOIRE DE PAIX :

NON AUX BASES MILITAIRES
ETATS-UNIENNES EN COLOMBIE !!
REJOINS-NOUS SUR LES BASES DE PAIX

dimanche 6 septembre 2009

AMERIQUE LATINE, TERRITOIRE DE PAIX : NON AUX BASES MILITAIRES

Chers amis du mouvement “Colombiens et Colombiennes pour la paix”,

Madame la sénatrice Piedad Cordoba,

Paris, 30 août 2009

Nous, organisations, associations, comités et personnes soussigné(e)s, sommes très préoccupé(e)s par la décision qu’a prise le gouvernement colombien de donner aux Etats-Unis le contrôle de sept bases militaires au prétexte de la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues.

Cet accord représente une véritable menace contre la stabilité et la paix de la région. Il vise manifestement à écarter toute solution politique au conflit armé colombien en écrasant avec encore plus de force les mouvements populaires de Colombie qui continuent à résister pacifiquement dans les rues et à s’opposer à la barbarie. Il vise aussi directement les processus progressistes du continent, particulièrement ceux des peuples des républiques voisines du Venezuela et de l’Equateur et génère une inquiétude sans précédent dans la région.

Nous voulons exprimer notre solidarité avec l’initiative, lancée par votre mouvement d’opinion et par le Président vénézuélien Hugo Chávez Frías, qui cherche à fonder une réponse de paix face à cette stratégie belliciste : En développant la création de bases de paix, il s’agit d’œuvrer ensemble pour la consolidation des processus démocratiques et progressistes qui fleurissent en Amérique Latine, en faisant de ce continent un « territoire de paix », de la Patagonie jusqu’au mur de la honte sur le Rio Bravo, reconnu dans le monde entier.

C’est pourquoi nous, Latino-américains et Français amis de l’Amérique Latine, personnes individuelles ou organisations, nous nous rassemblons avec détermination pour créer des bases de paix en France (Paris, Strasbourg, …).

Ces bases de paix auront à cœur de développer toutes les initiatives qui permettront non seulement d’alerter l’opinion publique sur cette contre-offensive impérialiste et réactionnaire mais aussi de créer un climat favorable à une solution politique négociée au conflit colombien.

Cordialement.

AMERIQUE LATINE, TERRITOIRE DE PAIX : NON AUX BASES MILITAIRES

Une autre Colombie est possible dans la paix et la justice sociale

Premiers signataires :

CPCP. Coordination Populaire Colombienne à Paris

Colombiens et Colombiennes pour la Paix – France

Comité d’Information sur l’Amérique Latine de Nanterre

Pôle Démocratique Alternatif PDA – Paris, Ile de France

Collectif National Anti-Otan - France

Adhésions Organisations :

ALBAFRANCIA

Argentin@s en el exterior

Association France Amérique Latine. FAL

Association France Cuba

Association Raíces Cubanas

Cercle Bolivarien de Paris

CIDAL, Comité contre l’Impunité et pour la Démocratie en Amérique Latine, Bruxelles

Collectif Alerte Honduras

Collectif des Péruviens en France

Collectif Manos Limpias

Collectif « Venezuela 13 avril », Bruxelles

Comité FAL Bordeaux Gironde

Comité Pérou

Comité pour les Droits Humains « Daniel Gillard », Bruxelles

Conseil Pro Bolivia France

IJAN. Réseau International Juif Anti-Sioniste

LA PLUMA. Agence « Los pueblos en pie ». Presse non alignée

MRAP. Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples

Radio Latinos

Tribunal International d’Opinion. Cas Sur de Bolívar (TIO France)

Union des Associations Latino-américaines en France

Adhésions Partis :

Parti de Gauche

NPA Nouveau Parti Anticapitaliste

Les Alternatifs

Communistes du Pérou en France

Les Verts de France

Premières signatures Militants et Personnalités :

ALIBERT Sébastien, militant Soutien aux paysans colombiens (94)

BAGGIO Danilo, chargé de mission, St Denis (93)

CELLE Ludovic, architecte, Grenoble (38)

BOUDIN Henri, militant, St Ouen (93)

CAILLETAUD Marie-Claire, ingénieur, syndicaliste

CALVO OSPINA Hernando, journaliste, écrivain (93)

CANDELIER Jean-Jacques, député PCF, secrétaire de la Commission « Défense Nationale et Forces Armées » de l’Assemblée Nationale (59)

CANO Carolina, sociologue, Paris (75)

COLIN Philippe, enseignant, Paris (75)

CORDOVA KACERGINSKI Liliane, militante anti-impérialiste et antisioniste (92)

DEMONT Jean-Jacques, fonctionnaire territorial (92)

DIKIERMAN Annie, militante, St Ouen (93)

DUPRET Paul-Emile, juriste, conseiller politique groupe GUE/NGL du Parlement européen

ERAZO Angela, femme au foyer, Paris (75)

GAVIRIA Beatriz, militante colombienne, Puteaux (92)

GEGOUT Catherine, ancienne conseillère de Paris (75)

GONZALEZ JUSTO Pablo Luis, président Association Raíces Cubanas (93)

GRANADA Zayda, militante colombienne

GUZMAN NOGALES Germán, journaliste photographe, Paris (75)

JIMENEZ-COLIN Juliana, architecte, CPCP. Paris (75)

LABBE Pascal Maria, ingénieur

LE MANISSIER Gérard, militant, St Herblain (44)

LE MIGNOT Renée, membre du collège de la présidence du MRAP (75)

LOPEZ PALACIO Jorge, musicien, anthropologue, écrivain franco-colombien

LUNA PORRAS Alvaro, dirigeant associatif, Paris (75)

MACIAS Paulina, psychanalyste, Paris (75)

MATTE Maryse, défenseure des pauvres sans terre

MARCHAIS Catherine, fonctionnaire territoriale (92)

MESNARD Lionel, cyber-journaliste, Paris (75)

NEUVILLE Richard, commission internationale des Alternatifs

PEREZ VILLAIN Luc, technicien audiovisuel, Parix

RADUREAU Carole, conseillère municipale communiste (78)

RAMIREZ Loîc, étudiant, jeune communiste (92)

RESTREPO Rodrigo, ingénieur, Paris (75)

RIEU Bernard, syndicaliste

ROMET Daniel, enseignant, Lussas (07)

SALAMANCA Véronique, étudiante, St Denis (93)

SALAMANCA Manuel, membre de la CPCP (92)

SAULIERE Saya, consultante en Equateur

SEQUEIRA Yehina, assistante commerciale trilingue, France

SCIUTO Claire, enseignante, Paris (75)

SCIUTO Elie, enseignant, Paris (75)

VESCOVO Jean-Charles, porte parole Parti de Gauche Alsace (67)

VIERA Vanessa, militante associative, Strasbourg (67)

YONG VIVAS J.Gregorio, metteur en scène et écrivain, Strasbourg (67)

ZULUAGA OSPINA Natalia, cinéaste